Les femmes sont "sexy" en Formule 1, mais la série W est au bord de la mort

L'appel à plus de diversité dans le sport automobile ne manque manifestement pas sa cible. La FIA, les organisateurs de la Formule 1 et les équipes de F1 font actuellement tout ce qu'ils peuvent pour prouver que la participation à la première classe de course du monde n'est pas exclusivement réservée aux hommes. Alpine, par exemple, a annoncé lors de la présentation de la voiture 2023 qu'elle avait mis en place le programme Rac(H)er, qui est entre autres la raison pour laquelle elle a ajouté Sophia Floersch (concourant en Formule 3) et Abbi Pulling (pilotant en F1 Academy) à son propre programme de formation. On ne sait pas encore si Alice Moore restera attachée à l'équipe en tant que pilote de développement.

Alpine présente Rac(H)er

En engageant deux femmes et en mettant en place le programme Race(H)er (qui comprend aussi six filles talentueuses qui font du karting), Alpine suit les traces de Williams, entre autres. Cette équipe anglaise a depuis longtemps dans sa propre Académie Jamie Chadwick, largement considérée comme le plus grand talent féminin du moment. Chadwick sera également active dans l'Indy NXT (le successeur de l'Indy Lights) en plus de son travail de pilote d'essai de Williams.

Chez Aston Martin, qui est le fer de lance de la diversité dans le sport, Jessica Hawkins est l'une des pilotes qui pourraient prendre place dans le simulateur. À la fin de l'année dernière, l'équipe a informé GPblog que Jessica Hawkins pourrait également effectuer des essais dans une Formule 1, mais aucune date n'a encore été fixée. Ferrari a inclus la Brésilienne Aurelia Nobels (16 ans, qui pilote en F4) dans l'Académie et Sauber (Alfa Romeo F1) a annoncé ce vendredi qu'elle avait ajouté Lena Bühler au programme. Comme Pulling, elle pilotera dans la nouvelle F1 Academy la saison prochaine.

Les femmes sont rares dans le sport ?

Plus de femmes ont leur chance dans une classe de course sérieuse, mais l'étape finale n'est pas franchie. Pourquoi pas ? Les femmes sont-elles trop petites physiquement pour conduire une voiture de F1 ? Les équipes n'osent peut-être pas ? Ou bien n'y a-t-il pas de femmes assez bonnes ? Même en Formule 2 et en Formule 3, les femmes sont une rareté. Tatiana Calderon a peut-être récemment fait plusieurs saisons en Formule 2, mais lors de celles-ci, la Colombienne a surtout impressionné en tant que pilote de chicane.

La FIA et l'organisation de la Formule 1 réalisent que la percée d'une femme au plus haut niveau dépend de la formation. C'est pourquoi ils lancent cette saison la F1 Academy, une classe de course pour les pilotes féminines talentueuses. Ce sont surtout de très jeunes filles, dont certaines n'ont pas plus de 18 ans, qui participeront.

Problèmes financiers

En revanche, la W-series, une classe de course pour les femmes, semble être en train de mourir après trois ans. La saison 2022 a été annulée prématurément en raison de problèmes financiers, après quoi des espoirs ont été exprimés pour redémarrer en 2023. GPblog est allé enquêter ces derniers jours et a découvert qu'il ne semble y avoir aucun signe de renaissance pour le moment. "Nous travaillons dur sur les plans pour 2023. Pour le moment, nous n'avons rien à partager", a révélé l'organisation lorsqu'elle a été interrogée à ce sujet. Des questions de suivi sur le statut de la classe n'ont reçu aucune réponse. Bien que le compte de médias sociaux de la W-Series soit opérationnel, il n'y a aucun mot nulle part sur l'avenir.

Parmi les pilotes et les équipes qui participent (ou participent ?) à la W-Series, les questions sont nombreuses : y aura-t-il encore des courses en 2023 ? Aux questions de ce site, ils ne donnent généralement pas de réponses concrètes, et renvoient souvent au service de presse de la W-series. Le plus gros problème des W-series est probablement le budget nécessaire pour pouvoir courir une autre saison, seulement personne ne l'exprime à voix haute. Nous sommes déjà presque en mars et il n'y a encore aucune perspective de calendrier de courses. Le temps presse donc, alors que les pilotes féminines sont impatientes de monter dans une voiture de course.